Dernièrement, un journal basque militant s'est intéressé au sort des salariés, j'ai répondu par écrit à un interview...
Pourriez-vous nous faire un point sur le conflit, en rappelant les étapes principales ?
>Mi juillet, notre entreprise nous a annoncé la cessation d'activité de EC pour le 31 octobre. Un plan de licenciement économique a été mis en place, prévoyant 2 vagues de départs : fin septembre et fin octobre. Soutenus par la CFDT, nous avons fait des propositions à la direction pour faciliter notre licenciement : un plan de reclassement, le financement de formation, et 6 mois de salaires.
En parallèle, une Convention de Reclassement Personnalisé (CRP) a été présenté à tous les employés en CDI, selon les règles actuelles du licenciement économique. La signature de cette convention rompt le contrat qui lie les employés à leur employeur quasiment immédiatement, pour se retrouver Stagiaire de la formation professionnelle, c'est-à-dire chômeur.
Devant l'absence d'intérêt présenté par la direction sur notre avenir (toutes les propositions ont été refusés et la directrice était en vacances pendant les négociations) 12 personnes sur 27 ont décidé de quitter l'entreprise sous CRP. Nous avons commencé à communiquer à la presse sur notre situation et le mouvement de grève était lancé. Entre les jours de grève complets et les débrayages, la direction a probablement était surprise de notre détermination, nous qui depuis l'ouverture en 2002 n'avions pas fait de vagues. Pour autant à ce jour, rien n'a changé. La direction campe sur ses positions, arguant le fait qu'elle n'a pas les moyens.
Devant la perte, plus rapide que prévue de + 50% de l'équipe de vente, le magasin se retrouve avec des stocks probablement non retournables, les contacts étant rompus avec les fournisseurs. Dernièrement, nous avons proposé l'aide de personnels (dans les limites du cadre juridique) partis en CRP ou en fin de contrat afin de renflouer les comptes par la négociation des retours auprès des distributeurs. En contrepartie, l'argent récupéré servirait à financer des cellules de reclassement. Cette proposition est en attente de réponse.